Reprisedu blog
Quincy Str, Brooklynn
Plusieurs jours sans avoir vraiment eu le temps de me consacrer à ça. Je m'y remets ce samedi matin. Comme nous jouons aux 4 coins de New York, nous passons beaucoup de temps dans le subway. Certaines fois, nous sommes allés ou rentrés en taxi, car les trajets étaient trop long (1h 30 facilement.). Il a fait très froid ces quelques jours, et quand nous rentrons à l'appart, c'est épuisés.
Voici un bref compte rendu des 3 derniers jours
Mercredi 26 février.
Scéance à l'université. Grayhawk rencontre des étudiants en linguistique, à l'initiative d'Eliza qui est en contact pour ce projet avec un certain nombre d'universitaires américains. Je reste avec Grayhawk et elle, pendant que les 3 autres vont tourister du coté de l'Empire State Building. Il fait un froid glacial, mais le temps est clair. Il fait encore jour quand ils arrivent au pied de l'immeuble prestigieux: l'occasion double pour eux de voir le panorama et de voir s'illuminer la nuit New Yorkaise.
"- Alors, alors, vous y êtes montés? Ca doit être génial !.." m'enthousiasmai-je, carrément jaloux, lorsque, de retour dans nos pénates, frigorifiés par la nuit newyorkaise, nous nous revîmes.
Que nenni, le français est radin.
"-Quand même 27 $ chacun pour monter là haut...!"
Petits bras.
Cette équipe me fait honte. Vivement la retraite que je n'ai plus à les supporter et à subir leur opportunisme, leur avarice crasse, et cette inculture (Jesus, Marie, Joseph, ces gens du peuple...) qui me tire vers le bas, chaque jour d'avantage, je le sens, je le sens...
Avec le professeur de linguistique à NYU
Hé, hé, on passe devant le Blue Note. On n'ira pas, c'est parait il assez cher et à partir de 6h, un vent glacé nous pousse vers le chemin du retour.
Frenchman in New York
Le flatiron Building à la tombée de la nuit
Jeudi 27 février.
Jean Marie, Vivian et moi partons sur la Highline à l'Est de Manhattan, parc urbain suspendu, « le plus long toit vert du monde », aménagé sur une portion désaffectée des anciennes voies ferrées aériennes du Lower West Side. Bon, c'est l'hiver, pas de végétation luxuriante comme sur les photos, mais la balade est super agréable, traversée de cette partie de la ville, entre les immeubles et au dessus des carrefous. Petit soleil hivernal dans notre dos...
Traversée de Central Parc, encore sous la neige (et un peu le boue quand même), mais "c'est sans danger"...
Le ac gelé avec les buildings au fond, magnifique.
Le soir, notre concert est dans le Queens, dans un quartier latino, dans une boite latino le Terraza 7. Interminable trajet en metro, chargés d'instruments. On tourne 20mn dans les rues ventées pour trouver le club. Salsa à fond, on se demande un peu comment le concert va être reçu. Nous jouons sur une mezzanine grillagée au dessus du bar, à la fois pour les auditeurs de la mezzanine et les clients du bar. Il fait une chaleur étouffante, qui contraste avec le froid glacial dehors. Fast food chinois pas bien terrible, avalé sur le pouce au coin de la rue et on envoie le bois! Et ça marche bien. Bien sûr c'est un club, les gens boivent, parlent (crient) pendant qu'on joue, mais ils écoutent aussi et apprécient. Cela génère quelques nouveaux amis sur Facebook, dont Luis, petit mexicain speedé qui nous dégotte un SUV taxi latino, avec prix d'amigo, dans lequel on s'engouffre tous et qui nous ramène à Brooklynn 4 fois plus vite que le metro.
Terraza7, bar latino dans le Queens
Vendredi 28 février
La journée est chargée et elle commence tôt. Nous avons 2 scéances de scolaires à 10h et 11h.
Le lieu est le Flushing Town Hall, lieu culturel associé à la Smithonian Institution. C'est un centre de promotion des arts installé en plein quartier asiatique. Le bâtiment est un ancien Town Hall réaménagé. La salle de spectacle en cours de rénovation est l'ancien tribunal, les loges sont dans l'ancienne cellule. On nous installe dans un hall en L.
Les 2 scéances du matin sont assez surprenantes, du fait d'un mélange de public particulier. D'une part, des enfants du primaire avec leurs accompagnateurs, sur une branche du L et d'autre part des "3° âge" asiatiques. Grayhawk fait son programme d'animation, fait chanter, se raconte, raconte une histoire. On joue quelques morceaux de 13 lunes. Les gamins incités à bouger se déchainent sous les yeux des anciens plutôt réjouis (un ou deux dansent aussi).
A gauche, les "ainés"
A droite, les forces vives de la nation
Pause resto à midi, chinese of course
On revient le soir pour un concert complet ouvert au public, qui sera une bonne prestation. En fait tous les concerts sont bons, pleins d'énergie. Grayhawk est très bavard, c'est parfois quasiment du "standing". Seul bémol, on a parfois l'impression d'être le groupe qui accompagne son show, ce qui n'est pas le postulat de départ.
Il y a dans le hal une grande exposition Louis Armstrong, avec reproduction d'une partie de ses "collages", dont il était, semble t'il grand producteur. Il s'avère que le Queen a été le lieu de résidence de la plupart des artistes majeurs du jazz, d'Armstrong à Coltrane, en passant par Billie Holliday. La maison de Louis Armstrong se visite, elle n'est pas loin. Bien sûr, on n'a pas le temps.