Breakfast in America

Ce matin, nous allons prendre le petit dej'  ailleurs, à quelques blocs de là, puisqu'ici ils parlent en blocs, les rues étant sur le quadrillage typique américain, le repérage est assez facile.
L'hôtel où nous sommes logés, l'India House est une auberge de jeunesse.
C'est un lieu alternatif sous le signe de la coolitude, avec des dessins et des messages of love un peu partout. C'est un peu bricolo, mais propre. L'essentiel y est et la convivialité est de mise. Il n'y a pas de services de restauration, des frigos collectifs où chacun met ses aliments avec son nom dessus. Un service de petit dej' sommaire existe, mais au bout de 2 jours, on a envie d'essayer le breakfast américain typique.
Ce qui est frappant pour nous, européen, c'est la civilité et la convivialité qui semblent de mise partout et dans toutes les situations. La serveuse passe du temps avec nous, blague, s'intéresse, nous remercie 40 fois quand nous partons, les gens des autres tables te disent bonjour et au revoir systématiquement.
De même dans la rue, tout le monde t'apostrophe spontanément, te parle du temps, de la pluie qui menace, qu'il s'agisse d'un laveur de carreaux black, ou d'un couple asiatique sur le pas de sa porte.
Devant une maison, un grand black assis sur les marches de son porche, écoute de la musique, assez fort en dodelinant . il répond à nos salut et nous apostrophe: "Eh écoutez cette chanson, je l'adore, ça parle d'un ange qui veille sur moi".
D'après ce que dit Elizabeth, ce n'est pas propre à la Louisianne, c'est pareil sur la côte ouest, cette façon de se soucier des gens, de ne pas les ignorer, de les saluer naturellement.
Si nous gardons ce pli, au retour en France, nous risquons la plainte pour agression à coup sûr: "il m'a regardé et m'a dit bonjour, alors que je ne le connais même pas".
Soyons raisonnables et tâchons de ne pas nous laisser intoxiquer par le comportement suspect de ces autochtones, qui doit cacher quelque chose...

Hier soir, nous sommes retournés au Snug Harbour, Frenchmen street.
Jason nous avait invité au concert de Charmaine Neville.
Les Neville et autres Marsallis sont les grandes familles de musiciens de la Nouvelle Orléans.
Rien à dire, ça groove, c'est pro. Elle est là tous les lundis soirs avec son band. Le show est rodé mais pas artificiel, elle est vraiment excellente et les musiciens typiques, depuis le gros black à la batterie qui joue sans effort, attrapant d'une main son coca tout en gardant le groove sur sa charley, au vieux pianiste blanc le nez dans son clavier.
La salle est comble, bien plus que pour nous, ce qui est compréhensible: venir à Nola pour écouter un groupe français n'est pas une priorité. Mais quand même, on a été bien apprécié, même par Jason le patron.

Photos en vrac

A l'India Hotel, au Snug Harbour

This is our gardian angel Eliza.

La nouvelle guitare de Jean Marie. Commandée au luthier américain
Chris Forshage qui la lui a expédiée ici. Il l'a jouée pour la première fois
lors du concert au Snug Harbour. C'est un bjlou.

Comments

[swann]

Pour votre prochain petit dej', allez faire un tour au Café du Monde, sur Decatur Street (sud est du French Quarter), leurs beignets au sucre de glace sont très célèbres et le café est un peu moins fade que partout ailleurs. A demain!