Marigny
New Orleans 06:30
Premier réveil dans la maison que nous avons loué dans le quartier Marigny, pas très loin du French Quarter. Le voyage s'est bien passé sauf pour la dernière partie. Arrivés à Atlanta, une panne informatique du système des douanes nous a bloqué pendant 40mn, nous faisant rater la correcpondance pour Nola. Mais on a pu prendre l'avion suivant 1h plus tard. onc on dira: oui, tout s'est bien passé. En plus, le voyage est passé rapidement, en comparaison des précédents vols pour le Cambodge ou l'Inde.
Eliza nous a accueillis à l'aéroport. Comme d'habitude, maintenant, elle part toujours 3 ou 4 jours en avance pour préparer le terrain. La maison est petite mais sympa, moins humide que la dernière louée sur Elysian Fields en 2014.
Il y a toujours un malade dans nos tournées. Au Vietnam c'était Jean Marie, en Inde Daniel. Ce coup ci c'est moi qui m'y colle. Avec la canicule des derniers jours à Montpellier, j'ai attrapé la crêve la veille du départ. La clim des avions n'a pas arrangé... Il faut que je m'en débarrasse vite, car avec le climat chaud et humide ici, c'et vraiment désagréable d'être malade.
Nuit plus ou moins longue selon l'état de fatigue des uns et des autres. Nous démarrons les répets avec Grayhawk dans la matinée.
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17:00
Retrouvailles avec le Grayhawk ce matin. Il a l'air en forme, le bougre. Ca fait plaisir, on l'a connu moins en forme.
Nous répétons finalement chez un particulier qui est plus ou moins régisseur bénévole de la salle de concert du Old US Mint, le musée du jazz de la Nouvelle Orléans où nous jouerons. Il s'agit d'une certain Ron Hacker, par ailleurs guitariste de blues old style (bottleneck etc...), mais bizarrement Grayhawk ne le connait pas. Nous travaillons dans son local de répétition, petite maison en bois de la taille d'une Algeco. Comme Grayhawk commence un nouveau job dans une école d'Algiers, nos répétitions d'aujourd'hui et demain s'arrêtent à midi.
C'est toujours un plaisir de reprendre ce répertoire Thirteen Moons. Nous n'avons pas joué ensemble depuis mai 2015, mais c'est comme si on s'était quitté la veille. On retrouve les marques très facilement.
La répetition terminée, nous allons manger un bout au Melba's, resto conseillé par notre loueur et taxi, le vétéran Andrew. Mon poulet est au chlore, il assêche la bouche et me couffle, les POBoys, hamburgers maisons pris par mes collègues et néanmoins collègues ne tiennent pas leur promesses. Les frites sont ...beurk. Ah si! Une petite purée de maïs est vraiment sympa. Seule Eliza tire son épingle du jeu avec un plat de Catfish pané assez réussi. Bref, nous rentrons à la maison nous écraser au fond de nos lits pour une sieste un peu alourdie par ce diner presqu'imparfait: la faute à Chris, il voulait sortir manger dehors alors qu'on pouvait gratter la gamelle des délicieux spaghettis préparés par Daniel et lui pour le diner d'hier soir. Bah, on les finira ce soir et si nous tenons encore debout (jetlag, f.. jetlag), nous irons faire une petite virée du coté de Frenchmen street nous en mettre plein des oreilles...
Des jus de fruits aux noms plein de promesse. J'aime bien "Panty Dropper" qu'on pourrait traduire par "Fais tomber le slip".
Comme on ne l'a pas gouté, je n'ai pas pu vérifier.
La déco est plutôt sympa. Des gloires locales, desmusiciens emblématiques. Ici, un tableau représentant le chanteur et bombiste du mythique Treme Brass Band, Lionel Baptiste, décédé en 2012 à 81 ans. David Simon lui a rendu hommage dans son excellente série "Treme" en utilisant son nom pour son personnage principal, le tromboniste Antoine Baptiste, joué par Wendell Pierce.
Ils sont trop forts ces américains! Ca me fait penser à un vieux sketch de Jacques Baudoin, la Panse de brebis farcie:"... à la fin, j'ai regretté que ça n'en fût pas..."
Retour à Marigny, le terrain est un peu lourd et la chaleur écrasante...